Le quintette à vents de l’Orchestre embarque pour un voyage outre-Atlantique porté par la nostalgie et le souffle du Nouveau Monde.
Des mélodies tchèques empreintes de « saudade » de Dvořák, exilé loin de sa Bohême natale, aux échos d’une ballade irlandaise d’Henry Cowell, l’héritage européen imprègne cette musique américaine. Mais un souffle de modernité s’élève : lorsque la mélancolie douce-amère de Barber tisse un lien subtil entre Summer Music et Summertime, c’est tout l’esprit de Broadway et du jazz qui s’invite dans la danse. Le voyage s’achève dans un tourbillon d’énergie et de swing avec Gershwin, dont les rythmes follement syncopés et les harmonies lumineuses dessinent une Amérique vibrante, en perpétuelle réinvention.
« les solitudes me glissent entre les doigts
et dans mes deuils accumulés
je retiens mon souffle
je compte jusqu’à un million »
Valentina Casadei, extrait du recueil Habiter la Blessure
Éditions du Cygne, 2023
Installez-vous confortablement sur les transats de l’Opéra, et laissez-vous porter par les voix de trois poétesses pour cette 4e édition de la Nuit de la Poésie.
Trois récits s’entremêlent et s’accompagnent des notes des musiciens pour une soirée dédiée au souvenir de la terre que l’on a quittée : les rives de la Méditerranée.
Dans le cadre de la 9e édition des Nuits de la lecture et de l’événement Les poètes n’hibernent pas organisé par la Factorie du 13 au 25 janvier 2025.
Marc-Olivier Dupin et son complice Benoît Marchand reviennent avec cette fable où la musique se veut drôle et profonde.
Monsieur Crocodile a faim. Toujours faim. Il est obsédé par l’idée de trouver de quoi manger. Qui sait, dans la forêt il trouvera peut-être un animal à dévorer ? Après plusieurs échecs, il rencontre un cochon. Un bon repas en perspective ! Le cochon, qui ne l’entend pas de cette oreille, lui propose un marché : si
Monsieur Crocodile l’épargne, il s’engage à lui trouver des animaux comestibles. Finalement, lassé de la loi de la jungle, notre glouton monte dans un bus pour se rendre en ville, où il va tenter sa chance. Là, il rencontre une petite fille qui entreprend de l’éduquer… Une aventure palpitante en famille à ne pas manquer !
Retour en enfance avec des contes illustrés par des œuvres musicales pour hautbois et basson.
Une plongée dans l’enfance pour s’immerger dans la magie des notes et des mots. Dans le très british Jack et le Haricot magique, Jack et sa mère deviennent riches grâce à un fayot. Pierre Gripari installe une sorcière dans un placard à balais, qui hante la maison lorsque l’on chante une certaine chanson… Quel enfant n’aime pas qu’on lui raconte des récits ? Surtout quand ces histoires sont accompagnées par la puissance évocatrice de la musique, un peu sur le principe du célèbre Pierre et le Loup. Telle est l’idée géniale de ce concert où des musiciens illustrent ces deux contes.
Programme exclusivement dédié aux grandes œuvres de Ravel, dont les deux concertos pour piano et l’extrêmement connu Boléro.
Composés en 1930, à quelques jours d’intervalle, ces deux concertos nous emmènent dans des ambiances nuancées. Le Concerto en sol est nimbé d’une émotion pudique et nostalgique, d’une profondeur bouleversante, alors que son sombre jumeau s’élance, volcanique, vers un final radical et explosif. Alexandre Tharaud fait entendre ces deux facettes de Ravel, convoquant la silhouette d’un homme secret qui chuchote au piano sa part d’enfance et celle d’un compositeur tourmenté que la maladie guette.
Les sentiments intimes de Brahms et Mendelssohn ont donné naissance à ces pièces d’une intensité expressive remarquable.
« Je me suis libéré de mon dernier amour », écrit Brahms alors qu’il termine la composition de son Sextuor n° 2. L’œuvre évoque le souvenir d’Agathe von Siebold dont il transcrit les lettres du prénom en notes au cœur du premier mouvement. Que d’effets sonores féeriques et de polyphonies dans ces pages au tempérament joyeux ! Le Quatuor à cordes est le geste d’un jeune homme de dix-huit ans qui, sous le coup de la mort de Beethoven, réinterprète l’héritage de son aîné. Mendelssohn y exprime une véhémence digne des plus grands.
Gouverner l’opéra hier et aujourd’hui. Depuis sa création au début du XVIIe siècle, l’opéra, comme genre musical, lieu urbain, institution et entreprise de spectacle, soulève des enjeux tout à la fois politiques, économiques, sociaux, urbanistiques et environnementaux. La rencontre sera l’occasion de réfléchir aux modalités et pratiques variées qui ont permis d’y répondre, et de continûment veiller à réformer et réinventer l’opéra.
Dans un format convivial dans le foyer de l’Opéra, Marina Chiche – violoniste, musicologue, chroniqueuse sur France Inter et France Musique, médiatrice, auteure et conférencière – propose de mêler son savoir musical et musicologique à celui de ses invités. Elle convoque historiens, artistes, sociologues, journalistes… pour explorer différentes thématiques et penser la place de la musique classique dans notre société.
Le premier rendez-vous de cette série se déroule aux côtés de Mélanie Traversier, comédienne et professeure d’histoire à l’Université de Lille.
Qu’est-ce que la musique religieuse ? Derrière cette question apparemment simple, se cache une relation complexe entre musique et religion, entre l’autonomie de l’art et le service de la liturgie, entre musique « pure » et mise en valeur du texte sacré, entre instruments et voix, sans parler de la place des femmes dans la musique religieuse… Alors qu’on vient de célébrer la réouverture de Notre-Dame de Paris, où l’orgue a été interpellé comme « instrument sacré », alors que les Talibans interdisent aux femmes de chanter dans l’espace public au nom de la religion en Afghanistan, cette question est pleinement d’actualité. On essaiera d’apporter quelques éléments de réponse lors de la discussion, notamment en s’intéressant au rapport de la musique religieuse au temps sacré, à l’espace architectural et au Verbe divin.
Dans un format unique et convivial dans le foyer de l’Opéra, Marina Chiche – violoniste, musicologue, chroniqueuse sur France Inter et France Musique, médiatrice, auteure et conférencière – propose de mêler son savoir musical et musicologique à celui de ses invités. Elle convoque historiens, artistes, sociologues, journalistes… pour explorer différentes thématiques et penser la place de la musique classique dans notre société. En compagnie de Delphine Blanc, altiste et docteure en sociologie EHESS Paris, nous parlerons de son ouvrage L’accord parfait ? Dans les coulisses de l’orchestre de musique classique, qui examine de près le modèle de l’orchestre comme communauté humaine parfois idéalisé.
Un programme incontournable réunissant les célèbres Quatre Saisons de Vivaldi et le magnifique 5e Concerto Brandebourgeois de Bach.
Si nature et musique sont liées depuis la nuit des temps, à l’époque baroque, Vivaldi est l’un des premiers compositeurs à lui accorder une place majeure et à lui rendre véritablement hommage. Chaque concerto représente donc une saison de l’année : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver. Vivaldi les associe à un sonnet qui décrit leurs ambiances et les événements caractéristiques. Quant au 5e Concerto Brandebourgeois, il se distingue par la mise en avant du clavecin et son association au violon, et à la flûte, qui crée un timbre particulièrement riche et varié. C’est d’ailleurs historiquement le premier concerto pour clavier et orchestre.