Mendelssohn étonne avec un Octuor à l’ampleur symphonique et une Symphonie « Suisse » pleine de fraîcheur. Ces œuvres de jeunesse révèlent un talent romantique précoce et expressif.

À tout juste seize ans, Felix Mendelssohn compose un Octuor qui ne ressemble à rien de ce que l’on connaît alors : un souffle symphonique dans un écrin de huit musiciens, une jeunesse fulgurante qui fait danser les cordes avec une ardeur presque insensée. On y entend l’urgence de dire, la lumière d’un esprit libre, la joie de l’invention. Trois ans plus tôt, c’est dans une Symphonie n°9 « Suisse » qu’il fixe les échos d’un voyage alpin : paysages majestueux, rumeurs pastorales, instants suspendus… tout un monde intérieur prend forme, plein de fraîcheur et d’émerveillement. On y devine déjà le raffinement de son écriture, son goût pour la clarté des formes et la fraîcheur de l’inspiration. Ces deux œuvres, traversées d’élan et de poésie, révèlent un Mendelssohn ardent et déjà maître de son art dans un romantisme naissant qui touche droit au cœur.

Ensemble de l’Opéra Normandie Rouen